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Violences conjugales en 2023

  • francinefeuilleboi
  • 26 févr.
  • 3 min de lecture

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271 000 victimes, soit une hausse de 10% sur un an


En 2023, les services de sécurité ont recensé 271 000 victimes de violences conjugales, indique le SSMSI*

Dans un contexte de libération de la parole et d'amélioration des conditions d'accueil des victimes, ce nombre a doublé depuis 2016.


Dans un note publiée le 6 novembre 2024, le SSMSI étudie les violences conjugales enregistrées par les services de sécurité en 2023.


Les violences s'analysent comme les "crimes et délits commis par une personne étant ou ayant été le partenaire de la victime" :

  • violences physiques (incluant les homicides) ;

  • violences sexuelles physiques (viols, agressions sexuelles) ;

  • harcèlement sexuel ;

  • violences verbales ou psychologiques.


Davantage de plaintes mais des catégories d'infraction stables


Le nombre de victimes déclarées de violences conjugales (271 000) est en hausse de 10% par rapport à 2022 (contre 15% de 2021 à 2022).

Le SSMSI indique que ces chiffres ne rendent "pas compte directement de l’évolution de la délinquance", mais également d'une propension à porter plainte  qui va croissant, du fait d'une plus forte sensibilisation de la société et des mesures issues du Grenelle des violences conjugales (2019).

Ces progrès semblent avoir profité davantage aux faits anciens qu’aux faits les plus récents : les plaintes pour des faits antérieurs à l'année d'enregistrement passent de 19% en 2016 à 29% en 2022.


Le SSMSI souligne l'élargissement du champ d'infraction : depuis la loi du 30 juillet 2020, appels téléphoniques et messages malveillants, usurpations d'identité de la part du conjoint ou de l'ex-conjoint sont réprimés.


Cependant, la structure des violences conjugales par grandes catégories d'infractions apparaît stable depuis 2016 :

  • 64% relèvent de violences physiques (les violences physiques criminelles "restent très rares", avec moins de 1% : 115 homicides conjugaux et 437 tentatives ont été enregistrés en 2023) ;

  • 32% de violences verbales ou psychologiques ;

  • 4% de violences sexuelles (à 82%, viols ou tentatives).


Qui sont les victimes de violences conjugales ?

85% des victimes de violences conjugales enregistrées sont des femmes (97% pour les violences sexuelles).

86% des mis en cause sont des hommes, un peu plus âgés en moyenne que les victimes.


La part de femmes varie en fonction de l'âge : elle "décroît avec l'âge" pour les violences physiques ou verbales. 74% des victimes ont entre 20 et 45 ans. Les moins de 20 ans (6%) et plus de 60 ans (4%) sont rares.


La moitié des victimes de violences sexuelles ont moins de 30 ans (contre 35% pour les violences physiques et 30% pour les violences verbales ou psychologiques).

À l'échelle nationale, on dénombre 4 victimes de violences conjugales pour 1 000 habitants. Mais pour les femmes de 15 à 64 ans (83% des victimes), ce taux moyen s'élève à 10,6 pour mille. Ces moyennes varient en fonction :

  • du degré d'urbanisation : le taux s'établit à 7,5‰ dans les communes rurales, contre un maximum de 13,4‰ dans les villes de 50 000 à 100 000 habitants ;

  • du département : 15,2‰ de moyenne dans le Pas-de-Calais, 14,6‰ à La Réunion, 14,5‰ dans le Nord, 14‰ dans la Somme, 13,6‰ en Seine-Saint-Denis.


     

Nettement plus de violences subies que recensées

Selon l'enquête de victimisation Vécu et ressenti en matière de sécurité (enquête VRS), en 2022 :

  • 9 personnes majeures sur 1000 déclarent avoir été victimes de violences conjugales ;

  • tous types de violences conjugales confondus, seules 14% des victimes ont porté plainte ;

  • cette part s'élève à 26% chez les femmes victimes de violences physiques.

  • *SSMSI : Service des Statistiques Ministériel de la Sécurité Intérieure. Service placé sous l'autorité conjointe des directions générales de la police et de la gendarmerie nationales.


Vous êtes concernée ou vous connaissez quelqu’un qui l'est n’hésitez pas à contacter le

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Source : Vie-publique.fr

 
 
 

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