Et si la procrastination n’était pas un défaut ?

Et si, derrière ce mot souvent accusé de paresse ou de désorganisation, se cachait en réalité un message précieux du corps et de l’âme ?

La procrastination, ce terme qui fait frémir les plannings et soupirer les consciences, est souvent perçue comme un frein, un obstacle à l’action, une faiblesse à corriger. Pourtant, chez de nombreuses personnes que j’accompagne en cabinet, ce "retard à l'action" révèle bien autre chose qu’un simple manque de volonté.

Et si la procrastination était un langage ? Un langage subtil, parfois inconscient, par lequel notre système nerveux exprime son besoin de sécurité, de clarté ou de repos. Dans un monde qui valorise la performance, la rapidité et l’efficacité, il est facile d’oublier que le corps et le cœur ont leur propre tempo.

Procrastiner, ce n’est pas toujours fuir. C’est parfois attendre. Attendre que l’émotion soit digérée. Que le sens émerge. Que l’élan intérieur se manifeste à nouveau.

Quand la procrastination devient un signal.

Procrastiner peut être une réponse à :

- un stress non identifié

- une peur de l’échec ou du jugement

- une fatigue accumulée (souvent émotionnelle)

- un manque de motivation… ou de sens. Autrement dit, la procrastination ne naît pas du vide, elle émerge d’un trop-plein, d’un désalignement ou d’un désenchantement. Loin d’être un défaut, elle peut devenir une boussole intérieure.

Apprendre à écouter plutôt qu’à forcer.

Et si au lieu de se battre contre la procrastination, on apprenait à dialoguer avec elle ? À lui poser ces questions simples mais puissantes :

- De quoi ai-je peur, ici ?

- Qu’est-ce qui me manque pour avancer ?

- Ai-je vraiment envie ?

Et si j’arrêtais de me juger… que me dirait mon intuition ?

Dans cet espace d’écoute bienveillante, la procrastination cesse d’être une ennemie. Elle devient une messagère.

Vers une réconciliation intérieure.

Dans mon approche, je n’enseigne pas à “vaincre” la procrastination, mais à en faire une alliée. Car c’est souvent à travers elle que l’on découvre ce qui est blessé, ce qui est en attente de réconciliation. Et parfois, c’est même elle qui nous pousse à changer de cap… vers un chemin plus juste.

En conclusion, la procrastination ne signifie pas que vous êtes en échec. Elle signifie peut-être simplement que votre âme vous demande d’attendre le bon moment.

Et si vous ne parvenez pas à entendre ce message seul(e), n’oubliez pas : vous pouvez vous faire accompagner, un accompagnement bienveillant peut transformer cette attente en tremplin.